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17 octobre 2011 1 17 /10 /octobre /2011 11:44

Chez les Croqueurs de Mots, le thème « Enlacez vos lacets sans vous lasser »  proposé par Vert-de-Grisaille

 

 

bresil3 034

 

La marche des idées

 

Une fois de plus, perdue dans les lacets sinueux de mon cerveau, je n’arrive pas à trouver le fil de l’idée maîtresse du texte et la question posée. Les replis tortueux de mes pensées se croisent sans cesse, soulevant un thème puis l’autre, j’avance tantôt à gauche, tantôt à droite sans aller vers l’essentiel de la route proposée. 

Finalement, je chausse la taille du sujet qui me convient, à savoir, décliner les mots sur un seul son. Après avoir jeté les idées sur le papier, je n’y vais pas par quatre chemins, et sauve qui peut car, l'article doit être écrit avant ce soir, je laçe les mots ensemble en mode accéléré. Ainsi attachés, ils déroulent en méandres clairs des phrases, des phrases avec un sens.  L’éclat de la route me parvient.

 

 

                                                                        Alice

 

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3 octobre 2011 1 03 /10 /octobre /2011 14:45

Chez les Croqueurs de Mots, défi n° 65 proposé par Tricôtine

 

 

ESQUISSE

 

Il ne fallait pas tenir le fusain sur le fil mais bien à plat pour esquisser le modèle. J’avais les nerfs en pelote devant l’inconnu de ce matériau, qui traçait lourdement sous mes doigts malhabiles les contours du personnage central. Etonnant tableau, l’alchimie du tissu de l’artiste et de son modèle  avait traversé les siècles. Ce jour-là de septembre, une chaleur torride emplissait la pièce de l’atelier,  et la sueur perlait au front de nombre des participantes appliquées. Au fur et à mesure que j’avançais dans ce premier brouillon, c’était de plus en plus coton. Après les courbes des épaules et des manches, je laissai les mains de côté, me contentant d’ovales blancs. J’ajoutai les boutons de fleur sur sa robe qui ressemblèrent ô horreur à des petits dés de jeu. Impossible de former au fusain, les cercles délicats ombrés. Tandis qu’elle me dévisageait, un mince sourire aux lèvres, je pensai que cela ne lui aurait pas trop plu, elle, une femme « patron » de se voir  ainsi représentée. J’espérais, qu’elle eût le sens de l’humour. Le bruit d’une scie à bois, retentit dans le silence. Je jetai un regard par la fenêtre, les verts éclataient sous le soleil. Ne désarmant pas, Je tentai  de me rattraper avec le paysage en fond du tableau. De vagues aiguilles désignant une vallée boisée vinrent encadrer ma créature bizarre. Le tout était d’essayer !

 

352107449_5e5176f9b2.jpg  Photo Flickr

 

                                                                                                                   

                                                                                               Alice

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25 août 2011 4 25 /08 /août /2011 09:45

 Poésie du Jeudi chez les Croqueurs de Mots, thème proposé par Lilou-Fredotte 

 

IMG 1279

 

 

J’aime que les contes soient immoraux, les romans moraux, Les histoires décadentes et les mots justes.

Que les nouvelles soient achevées, les poèmes inachevés.

 

J’aime les correspondances détonantes et les forums étonnants, les ateliers spontanés. 

 

J’aime qu’humanité rime avec bonté et non pas avec méchanceté. 

 

J’aime les musiques des mots qui aiment les sons que j’aime. J’aime les rythmes réguliers. J’aime le swing rythmé. 

 

J’aime l’avance, le retard, l’infini, le fini

La distance, la solitude interrompue

Les séparations et leurs retrouvailles

Les certitudes chuchotées, les incertitudes affirmées.

 

 

 

                                            Alice - 2003

 

La photo représente une oeuvre de Patrick Dougherty "La tortue",   on entre dans ce décor végétal qui pour moi ressemble à une maison. Cet artiste de land-art expose au chateau de Trévarez dans le Finistère ( été 2011)

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25 mars 2011 5 25 /03 /mars /2011 10:08

 

 

 

 L’œil rond,  gris,  entouré d’un halo de lumière fixe la terre dansante dans la nuit.

Sur la surface de la lune, se découvrent les cratères immenses, l’imparable gris uniforme apaise le regard. 

 

-         Que regardes-tu Bernard ?

-         Un détail !

-         Quel détail ?

-         Là, tu vois sur le côté, ce point ?

-         Non,  je ne vois rien !

-         Mais si ! un animal…

-         Un animal sur la lune ? Tu rêves !

-         Non, non, j’en suis sûr, un escargot !

-         Allons Bernard, tu veux me faire rire !

-         Même, il laisse une trace dans le gris..

-          Et où va-t-il ?

-         J’en sais rien ! en suivant la trace, il fait le tour sans doute !

-         L’œil de Bernard réfléchit la lune et le minuscule escargot.

-         Philippe regarde le tableau qui s’offre à lui dans l’œil de Bernard et rêve de la lune peuplée d’animaux géants, d’herbes hautes et d’arbres colorés...

-         Il secoue la tête, songeur.

-         Bernard ?

-         Quoi ?

-         Et si il y en avait un autre ?

 

 

 

 

 

Alice

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23 février 2011 3 23 /02 /février /2011 13:05

  Chez les "Croqueurs de mots", pour ce nouveau défi, ABC, nous propose d'inventer un métier imaginaire

 

  IMG_0185.JPG

Dessin de Solène (novembre 2010)

 

 

Une nuit où la lune ne s’est pas levée, j’étais bien embêté !

Il s’agit d’un phénomène céleste assez rare, mais pas inévitable. A priori, un dysfonctionnement de la machine appelée « le lanceur de disque de lune » très compliquée d'accès ?

 Pour réparer cet incident technique, je me suis muni d’un tournevis et d’un marteau,  c'était tout simplement une vis coincée par une étoile filante, égarée dans le roulement sidéral. Rien de grave :

 J’ai remis un peu de lumière prélevée au soleil dans les rouages. Dans le manuel d’entretien, il est conseillé de changer les filtres, filtre de brume, filtre du vent… j’ai tout vérifié, ils ne sont ni noircis, ni ennuagés ni surétoilés.

 Le jour se lève maintenant, j'attends ce soir pour un nouvel essai dans le champ.

Pendant ce temps, à l'autre bout de la terre, dans la station de lancement du soleil, les techniciens sont très affairés à huiler la machine,  ils entament le compte à rebours, pour le prochain jet de soleil.

 

                                                                          Alice - texte republié, illusré par Solène ,

                                                                          écrit pour Papier Libre en Septembre 2010 

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17 février 2011 4 17 /02 /février /2011 14:39

Poésie du jeudi chez les Croqueurs de Mots, thème " le sourire "  proposé par  ABC

 

 

 

 

 

- Bonjour Mademoiselle !

- Bonjour Monsieur, répond la jeune fille d’un sourire emprunté

- Pouvez-vous me prêter votre sourire, je viens de perdre le mien

- Je ne sais, dit-elle d’un sourire embarrassé

- Qu’à cela  ne tienne, puis-je vous en débarrasser !

- Je ne vois pas comment, dit-elle le sourire aux lèvres

- En le déposant ici, dans le creux de mes mains 

La jeune fille se penche, pose délicatement son sourire dans le creux des mains de l’homme.

Aussitôt,  le sourire,  léger,  s’envole, tournoie dans le ciel au-dessus de leurs têtes.

Et tous deux,  courent, sautent pour l’attraper, en vain,  le sourire, joyeux  monte peu à peu.

La tristesse les envahit soudain

Comment vivre sans un sourire ?

Et puis s'élèvent leurs éclats de rire

Sous le sourire.

 

 

                                                                                            Alice (texte republié)


Aquarelle de Jean-Michel Folon, j'ai choisi cet artiste pour illustrer le thème, qui représente le mieux, à mes yeux, le sourire.

 

 


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10 janvier 2011 1 10 /01 /janvier /2011 12:11

Défi n°46 proposé par Brigitte Giraud pour les Croqueurs de mots « Je ne cherche pas la transparence, mais tu vois, je m’accommode mal de tant de brouillard. C’est pour çà que je ne suis pas au clair avec moi-même. Tu fais comment pour résister ? »

 Je vous invite à regarder cette vidéo d’Amnesty International et à laisser ici vos mots comme une signature de vous-mêmes de ce qu’on sait de soi, de ses fragilités, de ses forces, de ses créations, de ses émotions, de ses vulnérabilités, de ses amours, de son intelligence. Un support en quelque sorte du plus loin de nous-mêmes, c'est-à-dire l’Autre pour revenir à soi.

En partant du mot Brouillard, j’ai cherché ma résistance à chaque mot en improvisation sans m’arrêter, ni réfléchir pour aller vers l’Autre et revenir à soi.

 

Brouillard - clarté

Clarté - obscurité

Obscurité -  lumière

Lumière- gris

Gris - nuages

Nuages - vent

Vent - soleil

Soleil - brulures

Brulures - bandages

Bandages - blessures

Blessures - cicatrices

Cicatrices - passé

Passé - oubli

Oubli - renaissance

Renaissance - s’ exposer

S’exposer - couverture

Couverture - ombre

Ombre - jour

Jour - intérieur

Intérieur - enfant

Enfant - adulte

Adulte - avenir

Avenir - travail

Travail - société

Société - inégalité

Inégalité - combat

Combat - affirmation

Affirmation - timidité

Timidité - intellectualisation

Intellectualisation - silence

Silence - espace

Espace - liberté

Liberté - contraintes

Contraintes - agir

Agir - se taire

Se taire - parler

Parler – parler vrai

Parler vrai - parler faux

Parler faux - vérité

Vérité - mensonges

Mensonges - traverses

Traverses - ralentissement

Ralentissement - vitesse

Vitesse - peur

Peur - joie

Joie - tristesse

Tristesse - musique

Musique - rêverie

Rêverie - fantasme

Fantasme - idéalisme

Idéalisme - réalité

Réalité - humble

Humble - croyance

Croyance - tromperie

Tromperie - colère

Colère - sentiment

Sentiment - amour

Amour - brouillard

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6 janvier 2011 4 06 /01 /janvier /2011 17:05

Poésie du Jeudi chez les Croqueurs de mots, thème ""choisir" pour Paradis bancal

 

 

bresil-001-copie-1.JPG 

 

 

Au silence de l’aube

Ecoute la fraîcheur matinale, ses gouttes de rosée

Ton cœur d’ailleurs, traversé

Désirs étirés vers des endroits bercés

Par le vent d’espérances

 

Paisiblement, l’écho en pénètre ton corps, avive les couleurs

De ton fragile équilibre suspendu

Se pose le tronc, les branches, les feuilles

Découvre ta maison aux reflets rougeoyants

 

Oublie les sombres déserts du passé

Fragments desséchés de ton âme

L’éloquence du présent embrase ton sang

Les mots limpides et intrépides

Courent sur ta nouvelle écorce

 

Dans le jardin où scintillent les gouttes de rosée

Ecoute le silence


 

 

 

                 Alice (2ème publication modifiée)


 

 

 

 

 

 

 

 

 

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29 novembre 2010 1 29 /11 /novembre /2010 09:46

Entre les  colonnes antiques,  se dessine le paysage lointain des collines du Sud.

Sur les larges pierres de la via Appia, entre  mes pas de promeneur,  les insectes courent dans tous les sens comme si une révolution  s'annonçait imminente.

Au loin,  La forme bleue apparait  majestueuse, serpentant autour des colonnes. Sans bruit, je m'approche dans l'espoir de comprendre. Le parfum des herbes sèches, des lavandes dans la nuit claire tempère mes craintes.

Là-bas, l'être s'élève légèrement . Quelque chose de banal rend encore plus extraordinaire sa présence. Cela se déplace, visite, furète. La forme s'allonge, rétrécit , s'élargit, selon ses recherches. Un frisson de peur me saisit quand je la vois venir à ma rencontre  après une simple contorsion. 

D'une main tremblante, j'attrape mon portable et appelle X..  éminent chercheur  au CNRS.

Sa voix me rassure tandis que je balbutie quelques mots décrivant l'étrange créature. Et puis, X  rit au bout du fil, et me dit que les recherches sur le Xénon me rendent un peu fou !

Désespéré, je raccroche et court me cacher derrière une colonne, j'entends mon souffle court, la peur irradie tout mon corps. 

Cela n'est plus qu'à 2 mètres maintenant, et s'agrandit de plus en plus. Elle va m'envelopper bientôt, et çà ne me dit rien qui vaille. Etre le moins visible,  le plus mince, pas simple car je mesure 1,90 m et pèse 120 kg ! Plus qu'un mètre ! son regard capte le mien, et je me sens aspirer vers cette chose, dieu du ciel ! elle va m'engloutir ! je vais disparaître !  mon esprit s'échappe ! à moins d'un miracle ! 

 

et le miracle se produit. ! 

 

La soucoupe volante,  silencieuse au-dessus de nous, l'aspire d'un coup !

 

 

 

 

Alice  (2ème publication)

 

 

 

 

 

 

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14 octobre 2010 4 14 /10 /octobre /2010 00:00






Tableau d'Edouard Munch (1863-1944)  "la danse de la vie"



Avec le temps de la vie

Une musique enchantée

Le cœur quand çà bat, c’est la joie d’aller

Chercher tout de suite, pas la peine de tarder

 

Avec le temps de l’amour

Une musique endiablée

Au détour d’un regard, surgit dans le noir

Entre ses mains, son sourire, ses serments

Attrape le cœur et vous tient un moment

 

Avec le temps de la mort

Une musique nostalgique

On n’oublie pas sa chanson, on n’oublie pas sa voix

Et l’on se sent romantique

Au souvenir d’autrefois

 

Alice

 


Consigne de Juliette pour Papier Libre

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