Au bord de nous-mêmes, à l’orée du vide inquiétant
L’épaisseur de la peau, peau de chagrin
Pourquoi voyager au risque d’un gros grain
Ou d’un soleil ardent ?
Au bord de nous-mêmes, à l’orée du vide inquiétant
Béatitude des habitudes, réservoir du non-étrange
Pourquoi quitter ces plaines aux bords entretenus
Et risquer le bois noir, aux limites inconnues ?
Collines, montagnes, rivières, volcans
Paysages intérieurs de l’histoire silencieuse
Dorment en secret dans un cloître emmuré
Soudain, par la faille, explosions !
Les souvenirs se bousculent, les émotions débordent
Trop-plein de l’âme, trop-plein de la peau
Pas trop de mal tout de même
Nous restons au bord de nous-mêmes.
Alice (2007)
Image virtuelle créée par Henri Valez avec son aimable autorisation