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3 décembre 2008 3 03 /12 /décembre /2008 21:15




 

Tableau de J.Beaudroit

 

La dame :

Un lien fusionnel nous unit                        

Désespérant, collant à mon corps               

Bien sûr, je me souviens, j’imagine

Sans cesse, il vient, me retrouve                  

Me hache à coups de griffe

 

Le chat :

Je me prélasse là, je suis bien

Seigneur des lieux, ma dame m’adore

chaque jour, elle me nourrit, change

Ma litière, comme un pacha je suis 

 

La dame :                      

Alanguie dans un demi-sommeil                 

Je flotte, rêve éveillé

 

Le chat :

Hum ! je crois qu’elle dort là,                                

Les yeux ouverts, elle m’inquiète !

 

La dame :

Et tandis que je glisse dans ma rêverie                  

Me détache, m’assouplit,                                     

Son fantôme me rejoint                                                         

Les souvenirs me hantent

Même dans l’avenir

 

Le chat :

Quand elle est dans ses pensées,

Elle devient mélancolique et…

 

La dame :

Le rêve vire au cauchemar                          

Désobligeant, il s’étale sur mes cheveux !

 

Le chat :

Elle s’énerve après moi !

 

 

 

Consigne de Juliette pour Papier Libre  : http://papierlibre.over-blog.net




 

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17 septembre 2008 3 17 /09 /septembre /2008 10:32

L’île est ouverte à ceux qui peuvent l’atteindre.

Longtemps, je regarde la fine ligne de terre se détacher sur la mer. Enfin, le sable blanc invite à débarquer. derrière, un paysage mystérieux.

Sur terre, la solitude m’attend encore. Les rochers m’obligent à faire des détours, les crabes courent devant moi. L’air est transparent, Le bleu du ciel, lumineux. Mon sac sur l’épaule, je foule le sable fin et chaud.

A ma gauche, les cactus s’épanouissent, bras tendus vers le ciel. Plus loin à ma droite, les falaises tombent à pic dans l’eau. Quand le ressac se retire, j’entrevois une grotte, celle-ci attise ma curiosité. Cheminant entre les cactus, j’espère découvrir un être vivant., une bonne odeur de poisson grillé vient flatter mes papilles. Je me demande qui peut bien habiter aussi loin dans cette île. Un petit âne s’interpose devant moi et me conduit d’un pas allègre vers une destination connue de lui. Arrivé devant une cabane de branches et de feuilles, le feu grésille, le poisson rôtit. Plantée de cocotiers, l’île répond à l’image idyllique, ancrée dans mon cerveau. Des traces de pas creusées dans le sable attire mon attention. L’occupant est parti pêcher peut-être.

Au bout d’un long moment, le poisson est calciné, comme dans un rêve, j’entends siffloter gaiement une balade irlandaise. Je me lève d’un bond prêt à accueillir ce nouvel ami, car il le sera, je ferai tout pour.

-         Ne bouge pas, ne te retourne pas ! grince une voix horrible.

Le choc d’une balle dans le dos me fait plonger dans le sable.


Alice


Merci à Juliette pour papier libre

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17 juillet 2008 4 17 /07 /juillet /2008 18:34


 

Tristes sont les gouttes de pluie, comme des larmes.

Elles cognent à la vitre dans un grand vacarme.

La mère, éplorée, ouvre sa fenêtre,

Une, puis deux, puis un vol de gouttes  dans la chambre, pénètre.

Médusée, la mère fond en pleurs abondants

Désolées ! les gouttes de pluie, car, fouettées par le vent

S’imposent ainsi, violemment

De manière quasiment impolie.

La mère, de chagrin, jette de noirs sanglots

Les gouttes de pluie entre à grands flots.

Bientôt, tout   ruisselle sur l’armoire, lampes et mouchoir

Elles esquissent une valse autour d’elle, pour la consoler.

Les hoquets sont plus doux, les soubresauts du corps s’estompent.

Le vent se calme, les rafales cessent petit à petit

Quand un timide rayon de soleil lui sourit, elle  sourit aussi.

D’une main sèche ses larmes, de l’autre ferme la croisée.

 Un au revoir, non pas un adieu.

Tristesse s’envole de ce lieu.

 

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26 juin 2008 4 26 /06 /juin /2008 16:58


 



Métamorphoses

 

 

Après le silence des brumes légères

Ornant le paysage vert,

Les arbres s’éveilleront au chant des oiseaux,

Les feuilles palpiteront sous la caresse du vent.

 

Je marcherai dans la campagne

Sous un soleil naissant,

L’espoir guilleret d’une journée nouvelle,

Les abeilles et les papillons danseront

Sur les fleurs devenues belles.

 

Je quitterai la tristesse pour la joie,

Laissant les brumes du temps mourir,

La pâle lumière du jour se transformera

En éblouissement,

Ouvrant le chemin d’un bel avenir,

 

J’oublierai les ruses du temps.





Photo prété par Gérard pour papier libre. Consigne de Juliette : Ecrire ses impressions, sentiments, souvenirs, craintes devant ce paysage.

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10 juin 2008 2 10 /06 /juin /2008 16:51

Fantin-Latour (1809-1852)

 

 

 

 

Dès le soir, elle ne se lasse pas de relire  "le coureur des bois" .Comme perdue dans un songe, le buste incliné, un appui léger de son visage sur ses phalanges, elle ne voit pas sa sœur.


La jeune femme blonde, assise près d’elle, le buste droit, le regard vide d’espérance,  contemple la nappe mexicaine, ce dernier cadeau attise ses larmes. Elle a posé son livre près de la fleur tombée du vase. Bientôt, la fleur se fanera, comme il vieillira loin d’elles.

-     Ecoute, si nous partions en voyage au Mexique ?

-     Deux femmes seules ne voyagent pas si loin ! et puis il ne nous a pas
      demandé de venir !

-     Nous nous passerons de sa permission !

-     Maman n’aurait pas aimé…

-     Maman n’est plus, il nous manque tant !

-     Toujours la même discussion ! je ne suis pas d’accord.

-     Eh bien je partirai seule,

-     Tais-toi, je suis l’aînée et je décide !

-     Tant pis, je jette ton billet de traversée !

 

Un lourd silence s'ensuivit…

 

Consigne de Juliette : Décrire ce que vous pensez de ce tableau
http://papierlibre.over-blog.net

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31 mai 2008 6 31 /05 /mai /2008 08:42

JE

Je, livré à lui-même,  se fait du mal.

Je s’efforce de ressembler aux autres. La société le veut, émet ses codes, ses lois. Je dois se plier, pour ne pas laisser sa violence éclater et empiéter sur la  vie des autres. Je se rebelle, ne veut pas se soumettre et explose de toutes parts, crie, tape, invective, devient sournois, égoïste. Je est brutal. Seul, Je se réjouit, s’admire, se fait rire, pleurer. Je est vivant ou croit l’être, puis s’appauvrit, se dessèche, plus rien ne l’intéresse, même pas l’envie de maudire, torturer, dénigrer, plus une miette à croquer. La tristesse l’envahit, Je n’a plus goût de rien.

Un jour, étendu sur son lit, ses yeux fixent le plafond, Je voit sa propre mort. Longtemps après, Je imagine son enterrement. Je conviera ses amis, sa famille, ses collègues de travail, ses objets préférés, ses livres, son chat l’entoureront . Cela se passera dans sa ville, sa maison, sa chambre, des musiques choisies retentiront, un bon film programmé à l’écran de télévision. Je construis mentalement son enterrement, et trouve cela bien ennuyeux. Une semaine passe, Je remarque le temps perdu, Je manque de savoir tellement de choses sur le désordre des autres.

Je souris, apaisé et oublie qu’il est Je.



Consigne de Juliette pour "Papier Libre"

"Décrire l'être (humain) que vous aimez le plus"
 http://papierlibre.over-blog.net

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22 mai 2008 4 22 /05 /mai /2008 10:50

Suite au texte "Paisible", écrit à partir d' une maison posée sur une île, Saint-Cado dans le Morbihan, j'ai eu envie de présenter cette exposition  de photographies de rivages côtiers qui s'ouvre à la BNF. 
L' article publié avec l'autorisation
de Cécilia Jamart.  est extrait du site
http://www.the-place-to-be.fr

Avec vue sur la mer – la collection photographique du Conservatoire du littoral

mai 20th, 2008
Delta de la Leyre, Gironde, 2006 - © Sabine Delcour / Conservatoire du littoral � Tous droits réservés

 

Delta de la Leyre, Gironde, 2006

Présentation officielle

Qu’est ce qu’un rivage ? Le territoire du vide, selon la belle formule de l’historien Alain Corbin, mais aussi une rêverie qui récapitule le monde dans un triangle où se rejoignent la mer, la terre et le vent. À la croisée des éléments, les paysages du littoral mettent en scène la rencontre, qu’elle soit frôlement, heurt, confrontation ou affrontement. Plages, landes, falaises, marais ou mangrove : autant d’espaces où la mer et la terre s’enlacent et se pensent l’une en l’autre. Ici les hommes font l’expérience du paysage primordial et ont l’intuition des naissances et des séparations. Ici commencent la terre et l’eau, le grand partage des origines. Est-ce vraiment un hasard si ce milieu du monde a inspiré les artistes et les écrivains ? Le photographe Gustave Le Gray y a trouvé au 19e siècle l’aliment de la première esthétique du littoral en captant les images de ce vide, des plages du Havre à celles de Sète. Aujourd’hui, grâce au Conservatoire du littoral, les plus éminents photographes ont documenté cet extraordinaire territoire de la limite. C’est une sélection de cette enquête sur le rivage contemporain qui est présentée à la Bibliothèque nationale de France.

Ce que la rédaction en a pensé

Cette exposition remarquable du site François-Mitterrand de la BNF permet une découverte surprenante : celle du travail de 9 photographes contemporains. Ils parviennent à retranscrire la diversité du littoral dans son ensemble mais chacun avec une subjectivité artistique fulgurante. Avec vue sur la mer, le public (re)découvre le littoral et le perçoit comme un endroit merveilleux qu’il faut également protéger. En cela, cette présentation accompagne l’action du Conservatoire du littoral.

Fiche technique

Dates : 20 mai – 29 juin 2008

Lieu : BNF – Site François-Mitterrand – Allée Julien Cain – Quai François Mauriac – 75013 Paris – France

Horaires : ouvert le lundi de 14 heures à 20 heures, du mardi au samedi de 9 heures à 20 heures et le dimanche de 13 heures à 19 heures. Fermé le lundi matin et les jours fériés.

Quel public : marins

Tarifs : entrée libre

Comment s’y rendre : toutes les informations sont sur le plan d’accès à la BNF - Site François-Mitterrand.

Site officiel de la BNF : www.bnf.fr

Cécilia Jamart

Crédits Photo : © Sabine Delcour / Conservatoire du littoral – Tous droits réservé

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21 mai 2008 3 21 /05 /mai /2008 15:56

 

Saint-Cado      (Morbihan)


Paisible

 

 

 

A la tombée du jour, le bleu

Bleu  qui entoure

 

Et puis, L’ocre

Ocre des murs  centenaires

 

Se dessine sur l’eau claire

L’ alchimie  des  pierres

Calme reflet sans aires

 

En cette journée de printemps

S’allongent les draps de lumière

Sans voile de  brume

 

Le toit au lichen doré

Etale ses années

 

Absente, la clarté sombre de la vie

 Combien d’orages éclatés,

De tempêtes affrontées,

 Effacés ?

 

La lente âme des lieux

Ecoute les bruits de l’eau

Du ciel, des hommes,

Rougeoie, seule

Dans le lointain de l’île.



Consigne de Juliette pour Papier Libre : http://papierlibre.over-blog.net:
"Ecrire sur cette belle image paisible de Saint-Cado
"
Retrouvez d'autres textes sur le site.

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23 avril 2008 3 23 /04 /avril /2008 14:52
 
 
C'est le temps du tango,
Sur le fond jaune du soleil couchant,
Les danseurs gravent le sol à en perdre l'âme.
Au son des pas glissés, au froissement des étoffes,
Se creusent les désirs de la foule grave et fervente.
De figures austères aux figures lascives,
Les corps enlacés tissent leurs souvenirs,
Se mèlent à leurs peaux, odeurs chaudes et lentes.
 
Sous le faisceau des projecteurs,
Brillent les estrellas,
Robe chatoyante collée à la ligne noire de l'homme.
    - Tes pas s'accordent aux miens,
Répression politique, exil,
       Tu me serres plus fort,
        Nos bras s'arrondissent, nos jambes s'étirent,
Ta peine s'estompe, liberté retrouvée.
        Je tourne sur moi-même, tu improvises,
        Ralentis la marche, je m'éloigne,
        Un mal délicieux s'empare de l'espace
        Entre nos deux corps, une respiration.
        Dans l'allégresse, tu m'attires avec hardiesse,
        J'exécute des prouesses au bout de tes doigts.
        Le bandonéon pleure, grave, mélancolique,
Tu pleures ta mère, tes aieux.
        Loin de toi, je t'attends, te désire,
        Tu reviens à petits pas, d'un geste passionné,
        M'offre à me cambrer.


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9 avril 2008 3 09 /04 /avril /2008 16:25






Assise sur un rocher, je  contemple.

Tes reflets argentés dans le rayon  du soleil

Posé sur ton immense habit bleu.

Jaillissent par saccades,

Les cris des goélands,

Sous leurs chants triolets,

 Je m’évade.



Mes cheveux s’envolent, j’écoute.

Le vent d’Est commence à souffler,

Chahute les navires aux voiles gonflées,

Dansent les canots soudain fragilisés.

Tu avances, lointaine et insondable,

Et creuses les falaises, éclates sur les rochers

En vain je t’interroge.



Figée sur le rocher, je sens.

 Le calme plat, inquiétant,

s’étend sur les flots bruns,

 Tait les mouettes rieuses,

tu t’éloignes, solitaire et mystérieuse,

je m’absente.



Seule sur cette pierre, je vois.

Les ondulations douces

De ton oscillation infinie

Emplir l’ennui du ciel gris

Occuper le  vide des âmes

Je m’en vais.


Retrouvez d'autres textes sur le thème "La Mer du Nord"
 http://papierlibre.over-blog.net/

Merci à Juliette

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