Entre les colonnes antiques, se dessine le paysage lointain des collines du Sud.
Sur les larges pierres de la via Appia, entre mes pas de promeneur, les insectes courent dans tous les sens comme si une révolution s'annonçait imminente.
Au loin, La forme bleue apparait majestueuse, serpentant autour des colonnes. Sans bruit, je m'approche dans l'espoir de comprendre. Le parfum des herbes sèches, des lavandes dans la nuit claire tempère mes craintes.
Là-bas, l'être s'élève légèrement . Quelque chose de banal rend encore plus extraordinaire sa présence. Cela se déplace, visite, furète. La forme s'allonge, rétrécit , s'élargit, selon ses recherches. Un frisson de peur me saisit quand je la vois venir à ma rencontre après une simple contorsion.
D'une main tremblante, j'attrape mon portable et appelle X.. éminent chercheur au CNRS.
Sa voix me rassure tandis que je balbutie quelques mots décrivant l'étrange créature. Et puis, X rit au bout du fil, et me dit que les recherches sur le Xénon me rendent un peu fou !
Désespéré, je raccroche et court me cacher derrière une colonne, j'entends mon souffle court, la peur irradie tout mon corps.
Cela n'est plus qu'à 2 mètres maintenant, et s'agrandit de plus en plus. Elle va m'envelopper bientôt, et çà ne me dit rien qui vaille. Etre le moins visible, le plus mince, pas simple car je mesure 1,90 m et pèse 120 kg ! Plus qu'un mètre ! son regard capte le mien, et je me sens aspirer vers cette chose, dieu du ciel ! elle va m'engloutir ! je vais disparaître ! mon esprit s'échappe ! à moins d'un miracle !
et le miracle se produit. !
La soucoupe volante, silencieuse au-dessus de nous, l'aspire d'un coup !
Alice (2ème publication)