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20 décembre 2012 4 20 /12 /décembre /2012 08:21

 

 

 

Voici Noël Voici la neige et la nuit bleue,
voici le givre en sucre fin,
voici la maison et le feu,
voici Noël vêtu de lin .
Les oiseaux se taisent, ce soir.
Les lilas ont fermé les yeux.
Les chênes tendent leurs bras noirs
vers les chemins mystérieux.
Voici les pauvres malheureux,
voici la plaine de la bise
dans les fentes et dans les creux,
voici les vergers sans cerises.
Un jour, renaîtront les grands lis,
le parfum des profondes roses,
et l'hirondelle, je suppose ,
reviendra frôler les iris.
Voici Noël, voici les vœux,
voici les braises sous la cendre,
voici les bottes de sept lieues
pour aller jusqu'à l'avril tendre.
Et voici le pas d'une mère
qui marche vers la cheminée
pour ranimer les braises claires,
et voici le chant d'une mère
qui berce un enfant nouveau-né.

Pierre Gamarra

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15 décembre 2012 6 15 /12 /décembre /2012 11:27

09 décembre 2012 Arbres matin 001

 

 

" Arbre toujours au milieu

De tout ce qui l’entoure

Arbre qui savoure

La voûte entière des cieux"

 

Rainer Maria Rilke – Poèmes français p.149

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14 décembre 2012 5 14 /12 /décembre /2012 11:24

29 nov 12 004

 

 

 

« Le poète sait de source sûre que le mouvement des astres ne se distingue en rien des rythmes de son propre cœur… »
Marc Alyn JDP No.98
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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13 décembre 2012 4 13 /12 /décembre /2012 18:46

Poésie du Jeudi chez les Croqueurs de Mots, thème "la Gourmandise" proposé par Lilou

 

 

 

 

Une mouche voyant une jatte de crème

S'écria : « Quelle chance! Ah! Que cela me plaît!

Ô délice! Ô bonheur extrême!

Des œufs frais, du sucre et du lait,

un tendre arôme de vanille;

rien ne met plus de douceur en mon coeur. »

Elle volette, elle frétille,

elle s'approche, elle gambille

sur le rebord

et c'est alors

que sur la faïence trop lisse,

la mouche glisse

et succombe dans les délices

de cette crème couleur d'or.

Parfois, les choses que l'on aime

sont des dangers.

Il n'est pas toujours sûr que l'on puisse nager

dans la meilleure des crèmes.

 

 

 

Pierre GAMARRA

 

 

 

 

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10 décembre 2012 1 10 /12 /décembre /2012 15:45

 

C’était le jour d’avant. Tu étais rentré à la maison, fatigué par ta longue route. La chaleur t’avait abattu. Dans l’entrée fraîche, je t’observais, tu avais maigri, tes traits creusés par le manque de sommeil. Tu t’étais assis à ta place habituelle, silencieux. Plus tard, je t’avais servi ton plat préféré. D’un sourire,  tu m’avais remercié et dévoré très vite les mets. Puis tu t’étais levé brusquement, pressé de regagner ta chambre pour dormir.

 

- Il  y a si longtemps que j’en rêvai m’as-tu dit. J’ai eu un pincement au cœur. Il y a si longtemps que tu n’avais pas exprimé une parole douce envers la maison, envers nous. Maintenant, tout allait redevenir comme avant.

 

Je montai te voir dans ta chambre, étendu sur le lit, ton visage m’apparut serein, seuls les soubresauts de ton corps , dévoilaient tes tracas bien enfouis. Je suis retournée dans le séjour. De la rue, les bruits du marché transportaient de la vie dans la maison. Le soleil inondait la pièce, j’ouvris la radio, une musique latino égaya le vide. Je pris une grande inspiration, absorbant toutes ces petites choses qui m’arrachaient à mes pensées fixées sur toi. Par la fenêtre, l’océan calme, m’apaisait. Je repris mon ouvrage, la pièce de lin blanc s’étalait à mes pieds.

 

Hier j’ai cru que…. Ce matin, tu avais à nouveau disparu.

 

 

 

Alice le 9 décembre 2012

 

 

 

Atelier d’écriture avec Eric Pessan invité par La Maison des Littératures 

 

Tableau de Pierre Roy – Rue du Port (1943) au Musée de Nantes

 

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8 décembre 2012 6 08 /12 /décembre /2012 14:56

Hopper vu par Sophie Barthes

 

 

 

 

La Toulousaine Sophie Barthes qui vit à New York, tisse un scénario digne du film La rose pourpre du Caire de Woody Allen. Elle imagine Edward Hopper au travail, pris à partie par la jeune femme (celle de "Morning Sun") qu’il est en train de peindre, se plaignant du peu d’espace dont elle dispose dans la toile. Edward Hopper l’emmène alors dans les rues de New York, puis dans un diner dont le décor se fond dans la célèbre toile du peintre, "Nighthawks".

 

   Source   du film

         
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6 décembre 2012 4 06 /12 /décembre /2012 18:28

    Rêveries

 

 

 

Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées ;

Mon paletot aussi devenait idéal :

J'allais sous le ciel, Muse ! Et j'étais ton féal ;

Oh ! Là là ! Que d'amours splendides j'ai rêvées !

 

Mon unique culotte avait un large trou.

− Petit-Poucet rêveur,  j'égrenais dans ma course

Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.

− Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou

 

Et je les écoutais, assis au bord des routes,

Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes

De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ;

 

Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,

Comme des lyres, je tirais les élastiques

De mes souliers blessés, un pied près de mon cœur !

 

 

 

Source du poème : http://abardel.free.fr/petite_anthologie/ma_boheme_panorama.htm

Affiche de l’exposition « Bohèmes » http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/cultures/Articles/TV5MONDE-partenaire-de-l-exposition-Bohemes-au-Grand-Palais/p-23152-L-exposition-Bohemes-au-Grand-Palais.htm

 

Charles Amable Lenoir né à Chatelaillon en 1860 et mort à Fouras  en 1926

Sa biographie complète : http://www.rehsgalleries.com/Charles_Amable_Lenoir_Bio.html

 

 

 

 

  Poésie du Jeudi chez les Croqueurs de Mots, thème "poésie libre" proposé par Jill Bill 

 

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2 décembre 2012 7 02 /12 /décembre /2012 10:51

Concert au festival Samois sur Seine de 2008 ; Christian escoudé, david reinhardt, jean-baptiste laya sur "Just one of those things" (Cole Porter)

 

                 

         A Saumur, Vendredi  30 Novembre 2012, en hommage au guitariste visionnaire, Django " l’intemporel", « le fils de l’air » (Cocteau) , Christian Escoudé, guitariste unanimement considéré comme l’héritier de Django Reinhardt, a réuni autour de lui  dans Gypsie Planet, trois guitares, une contrebasse, un accordéon et un violon, cinq des plus brillants musiciens des univers jazz manouche, tsigane et swing musette.

 

 

 

 

 

 

 Florin Niculescu, violoniste virtuose du jazz européen, l’accordéoniste Marcel  Loeffler remplaçait  Marcel Azzola sur la photo  joue avec  le grand jazzmen Biréli Lagrène, Darry Hall, contrebassiste américain, de grande renommée en Europe , Jean-Baptiste Laya, subtil guitariste qui  accompagne Christian Escoudé, une force tranquille, et David Reinhardt, guitariste, âgé de 26 ans, fils de Babik, petit-fils de Django,  interprétera « Nuages », en solo.

       

Un charme indéniable se dégage de cet ensemble d’artistes, leur présence sur scène, très vivante, complicité  entre les musiciens, joie  profonde de jouer leur musique, aux rythmes répétitifs , les guitares  font un chant incessant , croissant,   captivant. Et la rapidité fantastique de leur jeu, est stupéfiante.

« Django » ou »je réveille » en langue manouche  mérite bien son surnom donné par ses parents.

En vidéo, le premier morceau de la soirée : « Just one of those things » de Cole Porter revisité par Christian Escoudé

 

 

 Alice

       

   
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1 décembre 2012 6 01 /12 /décembre /2012 18:31
   
 
 
     
 
 
24.11.12-anniversaire-036.JPG
 
 
     

 

Arbre à fleurs de nuage

Sur le ciel en miroir

Soudain le cri des mouettes

                   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Alice

 

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30 novembre 2012 5 30 /11 /novembre /2012 10:06

"Les écrivains qui, dans la description, sont myopes, et ceux qui sont presbytes. Ceux-là chez qui même les menus objets du premier plan viennent avec une netteté parfois miraculeuse, pour lesquels rien ne se perd de la nacre d'un coquillage, du grain d'une étoffe, mais tout lointain est absent - ceux qui ne savent saisir que les grands mouvements d'un paysage, déchiffrer que la face de la terre quand elle se dénude. Parmi les premiers : Huysmans, Breton, Proust, Colette. Parmi les seconds : Chateaubriand, TolstoÏ, Claudel. Rares sont les écrivains qui témoignent, la plume à la main, d'une vue tout à fait normale."

                Julien Gracq - extrait de Lettrines p.53 - édition José Corti

La-Palmyre--4-.JPG  La Palmyre

 

 

 

Comment écrivez-vous ? 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

photo : forêt de la Palmyre en Charentes Maritimes 

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