Robert Doisneau
Ce matin d’hiver, le vert des pins maritimes accroche le regard, un vert sombre, qui absorbe la lumière, Tim vérifie sa montre, et pousse un éclat de verre du bout du pied, vestige de sa dernière maladresse.
Par la fenêtre, le grondement des vagues , le cri des mouettes.
Tim enfile son manteau,
- Vers où aller ? Tout va de travers, murmure Tim tout verrouillé de l’intérieur !
Dans la rue, il se hâte vers son école. Au feu vert, il regarde à nouveau sa montre, une averse commence à tomber, reverdit les feuilles des arbres.
Dans la classe, le maître les interroge sur la poésie du jour :
- Tim, je t’écoute :
Tim se lève, incertain :
- « Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille, »
Silence.
- La suite ?
- Je ne sais pas, je ne l’ai pas apprise …
- Eh bien , tu t’es endormi sur ta poésie ?
Tim n’ose pas dire que non, quelle idée ! juste qu’il a préféré observer le pivert à l’œuvre contre l’arbre.
- Merci, demain, je t’interrogerai à nouveau.
A la fin de la journée, Tim rentre chez lui, la perspective d’apprendre tous ces vers l’effraie.
L’école n’a pas de sens pour lui. Rêver oui !
Alice