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8 mai 2006 1 08 /05 /mai /2006 19:53

Unisson

 

Sous le pont d'uNisson

La voûte solitaire

Grisaille de la pierre

 

Sur le pont d'Unisson

La voûte bleue du ciel

Rêveurs et promeneurs

 

Unis en UN le chant

Des vivants et des morts

Corps blancs et Voie Lactée

Au pont de l'UNISSON

       Alice

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4 avril 2006 2 04 /04 /avril /2006 17:47

Le fou regarde la tour, et se demande bien comment l’aborder… Elle s’élance dans le ciel et découpe un pan de pierres qui bloque le regard. Une montagne de pierre infranchissable murmure le fou pensif…La clarté du jour l’oblige à cligner les yeux, si bien qu’il ne voit pas l’ombre du cavalier se profiler à son côté.

- Holà ! Que cherchez-vous donc par ici ? Prononce le cavalier d’une voix au fort accent méridional en arrêtant sa monture près du fou.

- Je viens pour escalader cette tour dit le fou d’un air décidé !

- Projet insensé ! Vous voyez bien qu’elle est imprenable !

- Mais la reine est prisonnière et je dois la délivrer !

- Ce n’est pas votre affaire, c’est celle du Roi !

Le fou serre les poings dans les poches de son habit noir, baisse la tête, l’ air sombre.

Le cavalier descend de cheval , contourne le fou, passe les rênes sur la tête d’un arbre mort .

- Allons ami ! Ne faites pas cette tête ! La Reine ne vous attend pas …

- Qu’en savez-vous crie le fou, sautant sur le côté.

- Le cavalier souffle quelques poussières de son habit blanc , et somme le fou de renoncer à son sauvetage.

Le soleil brille haut dans le ciel, l’herbe de la prairie ondule sous la brise légère. Une fenêtre en haut de la tour s’ouvre à la volée, et une silhouette blanche se penche. Au feu ! Au feu ! Crie un pion ! D’un bond , le fou s’élance le long de la paroi , ses mains agrippent les arêtes de pierre, ses pieds raclent le mur ,

- Me voici ! Dit-il tout rouge de l’effort avant de retomber lourdement sur le dos.

Le cavalier rit sous cape , observe le manège du fou.

 

Alice

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31 mars 2006 5 31 /03 /mars /2006 14:29

 

 

Nadine Satiat présente sur France Musique tous les lundis de 13 h à 13 h 40 son émission l'Atelier.

Dans la collection Grandes Biographies chez Flammarion, elle publie "Maupassant" un livre de près de 700 pages qui a reçu trois prix littéraires.

Docteur ès Lettres, spécialiste du XIXème siècle, Nadine Satiat est auteure de plusieurs ouvrages parmi lesquels une biographie  très remarquée de Balzac, "Balzac ou la fureur d'écrire" publiée chez Hachette-Littératures.

Nadine Satiat nous parle de Maupassant, lors de sa  rencontre avec le public dans le cadre d'un "Ecrivain dans la ville", organisée à Saumur le 23 mars 2206.

 Je reprends ici des extraits de l' article paru les 25 et 26 mars 2006  dans la Nouvelle République du Centre Ouest, Nadine Satiat  y est interwievée par Bertrand Gilet, journaliste.

- C'est en préparant une thèse sur la folie masculine que je me suis intéressée à Guy de Maupassant. J'ai découvert un gaillard plein de vie, sportif et coureur de jupons, et en même temps quelqu'un d'angoissé et de moral.

------Balzac et Maupassant ont un point commun : l e premier est mort l'année où le deuxième est né, en 1850. Et le premier écrit de Maupassant concerne les correspondances amoureuses de Balzac."

Nous sommes dans le XIXème siècle littéraire, considéré comme lugubre par Maupassant, homme d'abord discret devant ses maîtes en littérature : Flaubert, Zola, Tourgueniev.

"Maupassant a été marqué par la guerre de 1870, qui l'a fait devenir un homme. Et un écrivain. C'est lui qui le premier en France eut l'idée de publier régulièrement dans les journaux. "

-----L'auteur de Bel-Ami, Boule de Suif, Le Horla ne vécut que quarante-trois ans, proche de l'état de folie,après avoir croqué la vie, aimé les femmes, l'exercice physique, le sport , l'écriture. Un vrai personnage de légende : "C'était un romantique à la fois généreux et pessimiste, lui qui avait dit un jour à Flaubert que la vie était monotone comme.. le cul des femmes. Maupassant sentait que la vie lui échappait, qu'il sombrait dans la folie, et cela l'angoissait."

 


 

 

 

Vers 15-17 ans, Maupassant écrit des poèmes romantiques, il donne ses poèmes à Fanny, peu après il surprend Fanny à les lire auprès des autres et à en rire. Une des  sources  de ses désillusions qu'il cultive avec Schopenhauer, grand destructeur en désilusion en philosophie.

 

 

 

 Alice

 

 

 

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31 mars 2006 5 31 /03 /mars /2006 14:22

 

 

Conte de Guy de Maupassant publié pour la première fois sous le titre En canot en mars 1876 dans Le Bulletin français. L'Intransigeant illustré le publia sous son titre définitif le 26 juin 1891.

J'ai choisi deux extraits de cette nouvelle lue par Aurélien Wilk, jeune acteur,  à l'occasion de la rencontre-causerie animée par  Nadine Satiat,      écrivain, et Jean-Yves Clément, directeur littéraire de Livre et Vin, dans le cadre d'un "Ecrivain dans la ville" en prélude aux Journées nationales du Livre et du Vin.  

 

 

"Un soir, comme je revenais tout seul et assez fatigué, traînant péniblement mon gros bateau, un océan de douze pieds, dont je me servais toujours la nuit, je m'arrêtai quelques secondes pour reprendre haleine auprès de la pointe des roseaux, là-bas, deux cent mètres environ avant le pont du chemin de fer. Il faisait un temps magnifique ; la lune resplendissait, le fleuve brillait, l'air était calme et doux. Cette tranquilité me tenta ; je me dis qu'il ferait bien bon fumer une pipe en cet endroit. L'action suivit la pensée ; je saisis mon ancre et la jetai dans la rivière.

------

Cependant la rivière s'était peu à peu couverte d'un brouillard blanc très épais qui rampait sur l'eau fort bas, de sorte que, en me dressant debout, je ne voyais plus le fleuve, ni mes pieds, ni mon bateau, mais j'apercevais seulement les pointes des roseaux, puis, plus loin, la plaine toute pâle de la lumière de la lune avec de grandes taches noires qui montaient dans le ciel, formées par des groupes de peupliers d'Italie. J'étais comme enseveli jusqu'à la ceinture dans une nappe de coton d'une blancheur singulière, et il me venait des imaginations fantastiques. Je me figurais qu'on essayait de monter dans ma barque que je ne pouvais plus distinguer, et que la rivière, cachée par ce brouillard opaque, devait être pleine d'êtres étranges qui nageaient autour de moi. J'éprouvais un malaise horrible, j'avais les tempes serrées, mon coeur battait à m'étouffer ; et perdant la tête, je pensai à me sauver à la nage ; puis aussitôt cette idée me fit frissoner d'épouvante. Je me vis perdu, allant à l'aventure dans cette brume épaisse, me débattant au milieu des herbes et des roseaux que je ne pourrais éviter, râlant de peur, ne voyant pas la berge, ne retrouvant plus mon bateau, et il me semblait que je me sentirais tiré par les pieds tout au fond de cette eau noire."

 

 

 

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26 mars 2006 7 26 /03 /mars /2006 21:39

 

  

L'Enfant et les Sortilèges de Maurice Ravel

 

- Vous reprendrez bien un peu de thé ? Propose aimablement le Samovar,

- Volontiers, acquiesce  la Tasse de Chine charmée,

- Vraiment il y en a qui ne font que se prélasser maugrée la Machine en plein essorage,

- Taisez-vous donc et écoutez-moi plutôt, sonnent les six heures de la Pendule,

- Toujours à attirer l’attention sur elle, ironise le Canapé, je prends le temps moi, et l’on m’oublie parfois,

- Faites la paix, ne vous disputez plus, sourit le Bouquet de fleurs, et toutes les Fleurs de s’incliner gracieusement,

- C’est vrai çà ! Respectez ceux qui travaillent !  Coupe d’une voix fluette, la Danseuse virevoltant sur le miroir de la boîte à musique, sans cesse vous nous narguez !

- Je suis si fatigué soupire l’Homme plié posé sur le buffet.

- Tout de même, vous exagérez dit le Tableau, regardez-moi : « Ce dimanche à la campagne en famille » un bel  après-midi d’été,

- Bien d’accord avec vous, Tableau ! Murmure à voix basse la Bibliothèque.

- Je suis si fatigué soupire à nouveau l’homme plié posé sur le buffet.

 - Il y a de l’électricité dans l’air dit le chat au poil hérissé.

- Et si je  jouais un air de guitare, propose la petite fille  en berçant sa Poupée

- Oh oui, répond celle-ci  en clignant délicatement les yeux dans un demi-sourire béat. 

 

- Je préfère le piano s’exclame son frère !

- Une autre fois,  admit la petite fille.

 

 

Alice

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19 mars 2006 7 19 /03 /mars /2006 22:18

 

 

 

A marée basse, sur le rivage, bois flottés, algues et coquillages baillent au soleil, en écoutant la mer.

Un jeune serpent de mer, charmé, hardi, s'approche,  l'étoile de mer, l'air de rien le repère, l'apostrophe d'une mer de mots à faire fuir un régiment de mercenaires !

A marée haute, les vagues étirent leurs rouleaux sur le sable, dans l'espoir de perdre quelques kilos !

Au large, les fonds marins se reposent, tapis d'éternité,  témoins des humeurs de la belle mer, ils en voient de toutes les couleurs, rouge ! noire ! bleue !

 

Ce mercredi-là, justement, avis de tempête, la mer au-dessus est toute meringuée. Une onde amère secoue les bateaux, ce n'est pas une mer de Demoiselle ! Les marins peu craintifs devant la Méditerranée en furie, attendent patiemment la mer belle à peu agitée, avant de s'en servir.

 

 

Alice

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18 mars 2006 6 18 /03 /mars /2006 11:00

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

    Au coin de la pièce, l’homme rêve à des jours meilleurs.
 
      Les lignes des barreaux s’opposent aux barres des jours...

 

        

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18 mars 2006 6 18 /03 /mars /2006 10:07

 

 

Entrez dans l'univers de Xavier Malbreil, auteur multimédia, créateur.

 

Nuages...

 

http://www.0m1.com/10_poemes_en_4_dimensions/page1.htm#

Cliquer sur le texte pour avancer vers un autre poème

 

Après la neige...

 

http://www.0m1.com/Formes_libres/formlibr51.htm

 

Cliquez sur la moitié droite de la bannière pour progresser de page en page dans "Formes libres flottant sur les ondes"

Cliquez sur la moitié gauche de la bannière pour appeler le menu de "Formes libres flottant sur les Ondes". Doublecliquez pour le faire disparaître.

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16 mars 2006 4 16 /03 /mars /2006 17:34

Suite de l'épisode "du radiateur"

 

Laure surveille la maisonnée. Avec sa sévérité, son intransigeance, elle gouverne la famille : Alice sa fille, les trois enfants, son mari Antoine. 

 

Antonio Bianchi a quitté  à  l’âge de quatorze ans son pays natal. : la Suisse italienne. Cet homme trapu, fort, a la bonhomie de celui, issu d’une famille nombreuse. Homme accueillant, jovial, il s’est vite adapté à la France et a appris son métier de chauffagiste avec enthousiasme. 

 

L’installation du chauffage et de l’eau chaude dans l’appartement ont amélioré ses relations avec sa belle-mère. Pendant un temps, elle lui reconnaît une certaine utilité. La nature souple d’Antoine reçoit sans sourciller la sévérité de celle (il le devine)  qui a gardé une forte rancœur à l’encontre des hommes. 

 

La mère et sa fille cousent tous les vêtements de la famille, robes, pantalons, chemises, chapeaux…Alice ne dit rien, elle obéit à sa mère. 

 

Antoine a de nombreux chantiers et s’affirme dans son travail. Courageux, enthousiaste, il ne veut pas en rester là.

Le soir, il étudie les plans des installations de chauffage, Alice, près de lui, suit du doigt les circuits compliqués.

Il achète une machine à écrire, une Remington, une machine à calculer, Alice apprend à taper à la machine, à rédiger les devis, les factures.

Il se met à son compte : artisan chauffagiste. Alice devient son bras droit. Laure occupe sa place de grand-mère.

Alice

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14 mars 2006 2 14 /03 /mars /2006 10:24

Autour de Barbara, se présentent les chanteurs ; après Cali, Pierre Vassiliu, Daniel Balavoine, chacun, leurs caractères, leurs personnalités...Robert Charlebois arrive sur ces entrefaites !

 

Près d’eux, (ils ne l’ont pas remarquée),   assise sur un banc,  Zazie dévoile ses pensées.

 

SUR TOI


J'écris sur ce que j'endure
Les petites morts, sur les blessures
J'écris ma peur
Mon manque d'amour
J'écris du coeur
Mais c'est toujours

Sur ce que je n'ai pas pu dire
Pas pu vivre, pas su retenir
J'écris en vers
Et contre tous
C'est toujours l'enfer
Qui me pousse

A jeter l'encre sur le papier
La faute sur ceux qui m'ont laissée
Ecrire, c'est toujours reculer
L'instant où tout s'est écroulé

On n'écrit pas
Sur ce qu'on aime
Sur ce qui ne pose pas
Problème
Voilà pourquoi
Je n'écris pas
Sur toi
Rassure-toi

J'écris sur ce qui me blesse
La liste des forces qu'il me reste
Mes kilomètres de vis manquée
De mal en prose, de vers brisés

J'écris comme on miaule sous la lune
Dans la nuit, je trempe ma plume
J'écris l'abcès
J'écris l'absent
J'écris la pluie
Pas le beau temps

J'écris ce qui ne se dit pas
Sur les murs, j'écris sur les toits
Ecrire, c'est toujours revenir
A ceux qui nous ont fait partir

On n'écrit pas qu'on manque de rien
Qu'on est heureux, que tout va bien
Voilà pourquoi
Je n'écris pas
Sur toi
Rassure-toi

J'écris quand j'ai mal aux autres
Quand ma peine ressemble à la votre
Quand le monde me fait le gros dos
Je lui fais porter le chapeau

J'écris le blues indélébile
Ça me paraît moins difficile
De dire à tous plutôt qu'à un
Et d'avoir le mot de la fin

Il faut qu'elle soit partie déjà
Pour écrire " ne me quitte pas "
Qu'ils ne vivent plus sous le même toit
Pour qu'il vienne lui dire qu'il s'en va

On n'écrit pas la chance qu'on a
Pas de chanson d'amour quand on en a
Voilà pourquoi, mon amour
Je n'écris rien
Sur toi
Rassure-toi

 

 

ZAZIE

 

http://www.paroles.net

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