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6 avril 2008 7 06 /04 /avril /2008 14:11
Ne me demandez pas pourquoi, mais d'un coup, je pense à instruire ... Un juge instruit une affaire pour avoir des réponses à ses questions,
un professeur instruit ses élèves pour leur en donner. Non  ?
PM

Mon cher Pierre… et autres mots_passionnés

Que fait le juge d'instruction ? Il réunit des informations, des faits, des preuves, bref des matériaux. ... veillant à ce que personne n'obstrue son travail, et en espérant que l'avocat de l'inculpé ne détruira pas ce qu'il aura construit.
Car cette racine stru-, est commune tu l'auras compris à détruire, construire, instruire, obstruer.
Une racine qui  a le sens " d'empiler des matériaux".
Si je construis ces matériaux, je les arrange les uns avec ( con- du latin cum-)les autres, je les ordonne, les agence, les assemble, bref je bâtis.
Et quand je fais tomber de haut tous ces matériaux, je
détruis.
Quand je les emploie à construire devant, à boucher, j'obstrue ( ob-, devant).
Mais pour construire, ou détruire ce que l'on a construit, ou même obstruer, il me faut avant tout " empiler dans " ( in-, dans ) c'est à dire réunir les matériaux
Instruere avait en latin le sens de « assembler dans, dresser, munir, outiller », et ce sens a subsisté dans l'ancien français estruire, qui a ensuite été concurrencé par construire.
Quant à instruire, il a tôt fait de prendre un sens figuré. Car qu'est-ce donc qu'instruire si ce n'est munir quelqu'un de connaissances, assembler en lui tous les matériaux du savoir, outiller son raisonnement ? Et quand le juge "instruit", ne
recherche-t-il pas et ne rassemble-t-il pas documents, témoignages, interrogatoires, pièces à conviction, bref, tous les élément, tous les matériaux nécessaires  afin que l' affaire soit mise en état d'être jugée ?

Isabelle pour Mots-Passions

N. B. On rattache bien sûr à cette racine les mots structure et instrument.

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31 mars 2008 1 31 /03 /mars /2008 17:20

Zazie a envie de prendre des vacances. Beaucoup d'émotions ces derniers mois.
 Mais où aller ? jacques vient la chercher après son travail. Il la trouve très pâle. Elle lui confie ses projets. Il n'hésite pas une seconde !


Avec la mer du Nord pour dernier terrain vague
Et des vagues de dunes pour arrêter les vagues
Et de vagues rochers que les marées dépassent
Et qui ont à jamais le cœur à marée basse
Avec infiniment de brumes à venir
Avec le vent de l'est écoutez-le tenir
Le plat pays qui est le mien

Avec des cathédrales pour uniques montagnes
Et de noirs clochers comme mâts de cocagne
Où des diables en pierre décrochent les nuages
Avec le fil des jours pour unique voyage
Et des chemins de pluie pour unique bonsoir
Avec le vent d'ouest écoutez-le vouloir
Le plat pays qui est le mien

Avec un ciel si bas qu'un canal s'est perdu
Avec un ciel si bas qu'il fait l'humilité
Avec un ciel si gris qu'un canal s'est pendu
Avec un ciel si gris qu'il faut lui pardonner
Avec le vent du nord qui vient s'écarteler
Avec le vent du nord écoutez-le craquer
Le plat pays qui est le mien

Avec de l'Italie qui descendrait l'Escaut
Avec Frida la Blonde quand elle devient Margot
Quand les fils de novembre nous reviennent en mai
Quand la plaine est fumante et tremble sous juillet
Quand le vent est au rire quand le vent est au blé
Quand le vent est au sud écoutez-le chanter
Le plat pays qui est le mien.

Jacques Brel


http://www.paroles.net/chanson/20197.1

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31 mars 2008 1 31 /03 /mars /2008 16:09
L'association Littérature & Poétiques
est heureuse  de vous inviter à une lecture-rencontre avec l'écrivain
 
Jean-Pierre Siméon
le mardi 8 avril, à 20h
18 rue Basse St Pierre, à Saumur (49)
entrée gratuite
livres de l'auteur disponibles dès le samedi 5 avril (et le soir-même) dans la petite librairie informelle (même adresse).
 
Vous trouverez ci-dessous quelques informations biobibliographiques ainsi que des extraits de textes.
Des informations plus complètes sont disponibles sur les sites des éditions Cheyne : www.cheyne-editeur.com
ainsi que sur le site du Printemps des Poètes : www.printempsdespoètes.com
 
 
Jean-Pierre Siméon est né à Paris en 1950. Il a enseigné longtemps à l'IUFM de Clermont-Ferrand et a créé là-bas "la semaine de la poésie". Il est l'auteur de romans, de pièces de théâtre, d'essais (éd. Les solitaires intempestifs) et de nombreux livres de poésie publiés aux éditions Cheyne, où il est également directeur de la collection Grands Fonds avec Jean-Marie Barnaud. Il est aussi directeur national du Printemps des Poètes.
Un certain nombre de ses poèmes sont présents dans des manuels scolaires.
Cette rencontre est organisée avec la complicité de l'équipe de la culture de la Mairie de Saumur.
En effet, une des pièces de JP Siméon, Stabat Mater Furiosa, sera donnée au Théâtre de Saumur le jeudi 10 avril, à 20h.
 
"La poésie ne veut pas vous distraire ou vous divertir, c'est-à-dire vous aider à oublier les choses graves. Au contraire, elle ne vous parle que de choses graves, elle vous parle, les yeux dans les yeux, de ce dont personne n'ose vous parler, sauf peut-être vos meilleurs amis, parce que justement c'est trop grave : la mort qui rôde autour de vous, le désir qui fait trembler vos doigts, le terrible silence du ciel dans la nuit, le rêve d'un baiser, la solitude dont on ne sort pas, ce grand silence au fond de soi dont on ne sait que faire, la joie étrange, stupéfiante, de se sentir soudain heureux pour rien dans le soleil. Soyez-en sûrs : la poésie n'est pas une berceuse, elle n'a pas de précautions, elle va droit au but et met les pieds dans le plat de l'existence."
Jean-Pierre Siméon
extrait de Aïe, un poète
 
Ainsi les feuilles sont vivantes
elles tremblent leurs travaux
sont modestes
 
devant la gloire très douce
attentive à la branche
la procession des vents
vaut si peu
 
ainsi les feuilles petites
tremblent
 
comme font
nos lèvres
 
disait la femme
aimante
qui marchait dans la guerre
 
Jean-Pierre Siméon
extrait de Un homme sans manteau
éd. Cheyne
 
Quand je serai très vieux
dans le très vieux matin
d'une très vieille ville
 
j'irai comme un ivrogne
me tenant au mur défait
de la mémoire
 
et cette ivresse en moi
sera comme une enfance
 
            Cette envie
     de crier pour rien
dans le ciel clair
 
et cette faim gourmande
de tout ce qui commence
ce tout ce qui s'éveille
pour préserver le ciel
 
Jean-Pierre Siméon
extrait de Un homme sans manteau
éd. Cheyne
 
 
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29 mars 2008 6 29 /03 /mars /2008 18:32

 


Tableau de Peter HOWSON

 

 

 

Ils se connaissaient bien tous les six et aimaient cet instant où ils se retrouvaient avant le retour du soir.

Les toits de chaume et la courbe arrondie, verdoyante des arbres de leur village servaient de toile de fond sur laquelle ils appuyaient leurs têtes.

Assis sur le sol, ramassés sur leurs pieds bien à plat, ils bavardaient comme chaque jour en cet fin d’après-midi d’été.

On voyait les peaux nues brunies par le soleil qui tranchaient sur les simples habits de drap brun ou écru. Les muscles de leurs bras, de leurs jambes défigurés par l’effort et devenus grotesques, accrochaient le regard tant ils étaient noués et nerveux.

Les mains étaient puissantes, larges, habituées à soulever, pousser, arracher, cogner, trier. Des mains expressives, vivantes, habiles. Les deux femmes leur ressemblaient.

On pouvait deviner que leurs corps massifs eux-aussi, savaient lutter, s’arc-bouter devant l’épreuve du travail physique.

Assis, très proches les uns des autres ils écoutaient la dernière anecdote de celui-là qui comme tous les jours trouvait les mots et les gestes pour les captiver.

Attentifs au conteur, leurs visages n’étaient plus que fils tendus vers un ailleurs.

Mais ce jour-là, c’était différent. Jean, accablé, restait en retrait et Lucie sa femme ajustait son chapeau  pour cacher son désarroi. Sa sœur, Paule ne décolérait pas.

A la fabrique, des disputes et bagarres s’étaient déclenchées, et deux camps adverses s’étaient mis en place. L’affrontement fut inévitable. En réparation,  le chef  avait ordonné à Jean de s’excuser auprès de Michel, qui plaidait non coupable .Michel , rassurait ses compagnons, ses mains amplement ouvertes criaient son innocence…

Plus tard,  chacun perdu dans ses âpres pensées prit le chemin du retour, demain serait plus calme.



 



Retrouvez d'autres textes inspirés par ce tableau 

 

http://papierlibre.over-blog.net/

Merci à Juliette


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9 mars 2008 7 09 /03 /mars /2008 20:30





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J'attendrai la lune
Pour revenir à la maison,
L'orange rouge
Piquée dans mes cheveux
Sera visible à sa lumière

Princesse Awata
(morte en 764)


http://tanit.magicrpm.com/327571/Sakura-Sakura-Melodie-japonaise-traditionnelle-flute-Jean-Pierre-Rampal/



Anthologie de la poésie japonaise classique
Editions Poésie/Gallimard


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8 février 2008 5 08 /02 /février /2008 18:07

Le château d'eau, a bercé mon enfance, c'était l'époque de l'aménagement de l'eau courante dans les villes, la construction
des châteaux d'eaux.

Et pourtant, le château d'eau reste insignifiant à nos yeux, lorsque nous parcourons les routes.

J'ai donc une affection particulière pour ce livre de
Jean-Yves Jouannais," Prolégomènes à tout château d'eau"
publié par
Inventaire-Invention

Voici un extrait :

Oeil (des châteaux d'eau)

Dans deux tableaux de Edward Hopper, des personnages, las, seuls, mélancoliques, de leur intérieur, regardent la vile à travers une fenêtre. Cette fenêtre est bien sûr un nouveau tableau. Et le sujet de ce second tableau n'est pas vraiment la ville, c'est dans les deux cas, un château d'eau, l'un de ces water tanks qui vivent et prospèrent comme une espèce à part entière, relevant d'un règne particulier, sur les toits des villes américaines. Ces peintures ont pour titre Office in a Small City (1953) et Morning Sun (1952). La logique veut que lorsque la perspective est inversée, lorsque les personnages sont vus à l'intérieur de leur appartement et que le regard extérieur, urbain, est en légère plongée, ce soit cette fois le château d'eau qui les observe. C'est le cas  de Night Windows (1928). Plus généralement, peignant la ville, The City (1927), Et Palacio (1946), Edward Hopper choisit toujours le point de vue du château d'eau.



Alice

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8 février 2008 5 08 /02 /février /2008 17:26
Après le mardi gras, le mercredi des cendres  a marqué  dans la tradition religieuse chrétienne l'ouverture d'une période de quarante six jours pendant laquelle les croyants sont appelés à faire des jours de jeûnes et de privations, de pénitences et de prières, appelée le Carême. D'où des mines pas forcément réjouies ... ce qui a donné naissance à l'expression " face de carême" pour désigner un visage pâlot et maigrichon. Abstinence ! Tel est le maître mot ! Pas question de toucher aux aliments gras ! On se contentera de les regarder avec envie ...d'où encore le sobriquet d' " amoureux de carême" pour les timides qui ne font que dévorer des yeux l'objet de leur passion !
Le carême revient invariablement à la même époque, et, même si les dates du début et de fin varient en fonction de la date de Pâques,fixée quant à elle selon le calendrier lunaire, invariablement le mois de mars est inclus dans ce carême, ce qui explique l'expression " tomber comme mars en carême" pour parler d' une chose qui arrive inévitablement ou d'un homme qui se trouve systématiquement à un certain endroit, à une certaine heure.
Pourquoi ce nom de  carême ? Tout simplement parce que le mot vient du latin vulgaire  *quaresima, lui même issu quadragesima ( dies ), soit le quarantième  (jour) avant Pâques.

Isabelle pour
Mots-Passions
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4 février 2008 1 04 /02 /février /2008 20:54
La veille de la chandeleur
L’hiver se passe ou prend rigueur
Si tu sais bien tenir la poêle
A toi l’argent  en quantité
Mais gare à ta mauvaise étoile
Si tu mets la crêpe à côté…


Eh oui, c’est cette semaine que l’on fait sauter les crêpes…mais avant de la faire sauter, il faudra répandre sur la poêle une pâte liquide qui sera saisie par la chaleur, se ridera et se gondolera ….d’où son nom !
Cresp(e), en ancien français, était un adjectif qui signifiait «  frisé, ondulé » …comme est d’ailleurs aussi le mot crêpe ! A l’origine, un verbe latin, crispare, friser, rider.
Quand viendra le moment de lancer la  crêpe en l’air, surtout, ne ratez pas votre coup ! Détendez-vous, et ne soyez pas …crispés ! Si votre bras est souple, sans crispation dans le muscle…c’est à dire pas « tordu » (car le verbe crisper signifie d’abord «  tortiller, tordre ») aucun souci …à vous l’argent, en quantité ! 

Isabelle dans 
Mots passions







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22 janvier 2008 2 22 /01 /janvier /2008 11:39



Dans le blog de Luc

Un article sur une première mondiale à Laval
un bras - Robot - chef d'orchestre
dirige différentes oeuvres, Schubert en est une. 
Une impression de malaise, devant cette exploration de la science.




Alice

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17 janvier 2008 4 17 /01 /janvier /2008 15:44

C'est Guido d'Arezzo, théoricien de la musique qui en 1028, s'inspire d'un hymne de vêpres pour trouver un nom à chaque note de l'octave.
 Lire la suite
...

http://www.francparler.com/dossier_1.php

                                                   

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