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3 décembre 2008 3 03 /12 /décembre /2008 21:15




 

Tableau de J.Beaudroit

 

La dame :

Un lien fusionnel nous unit                        

Désespérant, collant à mon corps               

Bien sûr, je me souviens, j’imagine

Sans cesse, il vient, me retrouve                  

Me hache à coups de griffe

 

Le chat :

Je me prélasse là, je suis bien

Seigneur des lieux, ma dame m’adore

chaque jour, elle me nourrit, change

Ma litière, comme un pacha je suis 

 

La dame :                      

Alanguie dans un demi-sommeil                 

Je flotte, rêve éveillé

 

Le chat :

Hum ! je crois qu’elle dort là,                                

Les yeux ouverts, elle m’inquiète !

 

La dame :

Et tandis que je glisse dans ma rêverie                  

Me détache, m’assouplit,                                     

Son fantôme me rejoint                                                         

Les souvenirs me hantent

Même dans l’avenir

 

Le chat :

Quand elle est dans ses pensées,

Elle devient mélancolique et…

 

La dame :

Le rêve vire au cauchemar                          

Désobligeant, il s’étale sur mes cheveux !

 

Le chat :

Elle s’énerve après moi !

 

 

 

Consigne de Juliette pour Papier Libre  : http://papierlibre.over-blog.net




 

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2 décembre 2008 2 02 /12 /décembre /2008 18:18




Si un contemplatif se jette à l'eau,
il n'essaiera pas de nager,
il essaiera d'abord de comprendre l'eau...
et il se noiera.

Henri Michaux

 

 

 

 

 

 

 






Alice









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26 novembre 2008 3 26 /11 /novembre /2008 16:02

 

"La fatalité triomphe

dès que l'on croit en elle."

 

Simone de Beauvoir

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29 octobre 2008 3 29 /10 /octobre /2008 16:25
          

"J’ai 10 ans en 1939 à la déclaration de la guerre, j’habite à Rouen.

Mon père obtient un important chantier à Azay le Rideau, et en 1940, au moment de l’exode, il décide de nous emmener avec lui à  Azay.Je quitte notre appartement près de la cathédrale et découvre avec bonheur les très belles forêts autour de la ville et surtout la cueillette des champignons. Nous en ramassons beaucoup mes frères et moi, et ma mère et ma grand-mère les enfilent sur un fil. pour les faire sécher ; l’hiver, nous avons des champignons dans le rizotto !

 

A notre retour, je rentre au lycée, le lycée des filles est occupé par les allemands. Le lycée de garçons est divisé en scolarité pour les garçons le matin, et scolarité pour les filles l’après-midi. Nos conversations dans les pupitres  où nous trouvons des petits mots, consistent à deviner quel était l’occupant du matin !

 

Mon père était suisse et nous avions la double nationalité. Les sœurs et frères de mon père firent la demande auprès de la Croix Rouge pour que nous puissions venir en Suisse.

Mes frères et moi , y avons habité trois mois en 1942, trois mois en 1943, et après le terrible bombardement de 1944, nous y sommes restés trois ans.

 

Le voyage en Suisse est un grand périple. Ma mère nous accompagne de Rouen à Paris, le train s’arrête sans cesse, il faut descendre et prendre un autre train. Le lendemain, nous avons rendez-vous à la Croix Rouge. La séparation avec ma mère est très émouvante. Le train s’arrête longtemps à la frontière, jusqu’au contrôle des Allemands.

Arrivés à Genève, les enfants sont logés dans un beau bâtiment de la Société des Nations , situé au-dessus de la ville. Puis les enfants sont répartis selon les cantons suisses et entament la dernière partie du voyage. Ce sont les premières montagnes couvertes de neige, et nous sommes émerveillés, après le Gothard, le paysage change totalement, sous le soleil, les fleurs, la verdure, c’est le Tessin. Notre tante nous attend à Bellizona.

Avec la famille très chaleureuse,  une vie de rêve et de liberté commence. Les promenades au bord du lac Majeur, l’atmosphère joyeuse des terrasses de café égayées d’orchestre m’éblouissent.  J’ai 14 ans."


 Récit d'après témoignage 


 

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9 octobre 2008 4 09 /10 /octobre /2008 16:50





Au silence de l’aube

Ecoute la fraîcheur matinale, ses gouttes de rosée

Ton cœur d’ailleurs, traversé

Désirs étirés vers des endroits bercés

Par le vent d’espérances

 

Paisiblement, l’écho en pénètre ton corps, avive les couleurs

De ton fragile équilibre suspendu

Se pose le tronc, les branches, les feuilles

Découvre ta maison aux reflets rougeoyants

 

Oublie les sombres déserts du passé

Fragments desséchés de ton âme

L’éloquence du présent embrase ton sang

Les mots limpides et intrépides

Courent sur ta nouvelle écorce

 

Dans le jardin où scintillent les gouttes de rosée

Ecoute le silence



Consigne de Juliette pour Papier Libre,
  photo :Phttp://macrocosmic.over-blog.com/

Photo de YVES de MACROCOSMIC

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8 octobre 2008 3 08 /10 /octobre /2008 18:27

Voici un jeu avec contraintes présenté par les membres de l'Oulipo,
 dans les "Jeudis de l'Oulipo" à la BNF, Jeudi 2 Octobre 2008.


Il s'agit d'un enchaînement de quatre homosyntaxismes qui aboutissent inéluctalblement
à un cinquième qui se trouve être également une homophonie et qu'il faut découvrir.

Quelques villes célèbres sous forme de devinettes sont présentées ci-dessous :

Une retint l'attention des oulipiens, parce que difficile ou emblématique ?

La voici :


Pisse homme de peu de foi
Vomis dévot
Crache bigot
Expectore grenouille


Dont l'inéluctable solution homophonique était bien :

Chie        cagot

Les oulipiennes et oulipiens décidèrent donc que cette contrainte serait nommée selon
son modèle, un
chicago.



Pâtes saumon
Coquillettes thon
Spaghettis anguille
Tagliatelles espadon

Nouilles    orque


Pied de montagne
Lisière de plaine
Plage de mer
Confins des terres

Bord        d'eau


L'os en terrine
L'os en ragoût
L'os en cocotte
L'os en daube

L'os en gelée


de Paul Fournel § Jacques Roubaud
Extrait de Chicagos - La Bibliothèque Oulipienne n° 152

et inéluctablement ...le blog d'Etienne http://ces-nains-portent-quoi.over-blog.com/ 
cela va de soi ! :-)

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30 septembre 2008 2 30 /09 /septembre /2008 15:17
Mais qu'était-ce donc qu'être "heureux" pour les latins ?  d'être "joyeux" ? d'être, dans leur langue, laetus... un adjectif latin "courant" qui n'a pas laissé de.. petit dans notre français actuel. Du moins de petit adjectif, car on en trouve encore  la trace dans le nom "liesse"... et il a vécu en ancien français  sous la forme lié ( ou lie dans chère lie )
Si l'adjectif  contentus (content ) exprimait  l'idée d'avoir tout ce qu' un être humain peut espérer pour l' "emplir " , le satisfaire ; si le nom gaudium exprime la joie, dans la désignation de son éclat, de son rayonnement, qu'exprimait donc cet adjectif laetus ?
Cet adjectif est un mot des champs ! Il peut, dans son sens propre, être traduit par "gras" ! Un beau mot que ce "gras" ....  On parle de "gras pâturages" , de " grasses métairies", de " grasses récoltes" ...
Cela sent l'abondance, l'opulence, la richesse et donc, on peut le comprendre , le bonheur. Car c'est le contraire même des " vaches maigres" , de la famine, de la misère. C'est l'avenir de la famille, au sens élargi, qui est assuré. La famille et la domesticité. Le clan. Et cela rend "heureux". Une opulence que les augures annoncent parfois, augures que l'on qualifie alors de " laetum augurium" , et que l'on traduit par " gras augure" , autrement dit " heureux augure" ... De quoi dire tous ensemble sa joie, haut et fort ... de quoi mettre le peuple en liesse.

Isabelle

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17 septembre 2008 3 17 /09 /septembre /2008 10:32

L’île est ouverte à ceux qui peuvent l’atteindre.

Longtemps, je regarde la fine ligne de terre se détacher sur la mer. Enfin, le sable blanc invite à débarquer. derrière, un paysage mystérieux.

Sur terre, la solitude m’attend encore. Les rochers m’obligent à faire des détours, les crabes courent devant moi. L’air est transparent, Le bleu du ciel, lumineux. Mon sac sur l’épaule, je foule le sable fin et chaud.

A ma gauche, les cactus s’épanouissent, bras tendus vers le ciel. Plus loin à ma droite, les falaises tombent à pic dans l’eau. Quand le ressac se retire, j’entrevois une grotte, celle-ci attise ma curiosité. Cheminant entre les cactus, j’espère découvrir un être vivant., une bonne odeur de poisson grillé vient flatter mes papilles. Je me demande qui peut bien habiter aussi loin dans cette île. Un petit âne s’interpose devant moi et me conduit d’un pas allègre vers une destination connue de lui. Arrivé devant une cabane de branches et de feuilles, le feu grésille, le poisson rôtit. Plantée de cocotiers, l’île répond à l’image idyllique, ancrée dans mon cerveau. Des traces de pas creusées dans le sable attire mon attention. L’occupant est parti pêcher peut-être.

Au bout d’un long moment, le poisson est calciné, comme dans un rêve, j’entends siffloter gaiement une balade irlandaise. Je me lève d’un bond prêt à accueillir ce nouvel ami, car il le sera, je ferai tout pour.

-         Ne bouge pas, ne te retourne pas ! grince une voix horrible.

Le choc d’une balle dans le dos me fait plonger dans le sable.


Alice


Merci à Juliette pour papier libre

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16 septembre 2008 2 16 /09 /septembre /2008 18:35

Belle-ïle - La Pointe des Poulains


Pour mieux connaître Sarah Bernhardt



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28 juillet 2008 1 28 /07 /juillet /2008 21:27




L'arbre, bas s'incline
L'herbe caresse le ciel
Je ris aux éclats









Alice




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