Valentin Bru, qui a épousé Julia, part en voyage de noces, mais comme ils n'ont pas assez d'argent, il part tout seul pour ce voyage de noces.
Et vous mes mains, dissipées
Restez tranquilles
J’écoute, je compatis
Un silence, un cri, une douleur
Vous écoutez, attentives,
La colère du père, les pleurs de l’enfant, le chagrin de la mère
Instinctives, vous vous élevez vers l’âme en détresse
Mariant apaisement et caresses
Et vous mes mains, désoeuvrées
Restez tranquilles
Je réfléchis, je médite
Une étincelle, une illusion
Vous saisissez, créatives,
L’inspiration, les couleurs, les sons,
Sensitives, vous parlez de l’âme
En révèlant ses arabesques
Proposition de Juliette pour Papier Libre : Les mains, ce dont elles sont capables
est un très grand site dédié à la poésie francophone.
Quatre-vingts poètes de tous les horizons ont été choisis pour
cette première anthologie poétique 2008-2009
Parmi ceux-ci, dans l'anthologie, j'ai eu le plaisir de lire les poèmes :
- Nos chemins de sel et de cendre de Viviane Lamarlère
- Un pétale rouge de Philippe VALLET
mais aussi Juliette Clochelune, Cécile Guivarch, Ali Iken, Lilas, Gertrude Millaire, Hélène Soris
que je remercie particulièrement. pour la rencontre dans l'atelier d'écriture "La langue de Travers".
C’est pas ma faute
Si je mors, si je crie
C’est pas ma faute
Si je pince, si je griffe
C’est pas ma faute
Si je mens, si je triche
"Je suis le plus méchant
des garnements"
M’ont dit mes parents
Et le soir, dans mon lit
Je pleure longtemps
Sur mes bêtises
Je sais pas pourquoi
Je suis comme çà
Et d’ailleurs, pour moi
Ce sont pas des bêtises
Personne me comprend, ni le maître
Ni les parents.
Je sais plus où j’en suis
Vite, que je m’endorme cette nuit.
On s'adore! On se hait! On maudit ses amours!
On s'adore! On se hait! On maudit ses amours!
Adieu Myrtille, Eglé, Chloé, démons moqueurs!
Adieu donc et bons jours aux tyrans de nos coeurs!
Et bons jours!
Je traversais le lac, car au-delà, s’élève le Royaume d’Amour, une
contrée heureuse, l’unique raison de mon voyage.
Sur la carte du Tendre, figurait ce difficile passage.
Tout le temps de cette navigation, je me sentis comme pris dans un étau, j’étouffai, mon corps et mon esprit s’effaçaient du monde tant les obstacles bousculaient mon cœur et ma raison. Maintenant, j’ai repris des forces et vous conte le récit des sources de mon mal-être.
« A la tombée du jour, on s’embarque sur le lac d’Indifférence. A distance, on distingue une île, l’île du Silence, telle est son nom, car les habitants ne se parlent plus. On contourne deux énormes rochers, appelés l’Ironie et l’Absence. L’un porte ses buissons d’épines qui griffent les audacieux, l’autre montre ses parois fuyantes.
Puis, on pénètre dans une zone dite de l’Impassibilité, la surface de l’eau n’offre aucune ride, aucun frémissement. On s’enfonce vers l’Insolente Indifférence,un ensemble d’arbres morts qui entravent notre passage.
Finalement la barque file sans bruit, sans se faire remarquer jusqu’au Seigneur des lieux, une épave sans âge, exilée ici eu égard à ses grands voyages, la barque ne peut franchir la Porte de l’Oubli car le vieux bateau majestueux occupe toute la place, tant pis, on prend un autre chemin, à droite de la lagune, nommée Hostilité, car ses fonds peu profonds menacent de nous échouer. On erre longtemps à la recherche de la terre.
Quand les rives se rapprochent enfin, l’espoir de rejoindre le Royaume d’Amour naît avec le jour. »
Consigne de Juliette pour Papier Libre,
"décrire le lac d'Indifférence" d'après le recueil de Sercy, prose (1658)