La physionomie de Saumur en 1900 n’a pas changé réellement de celle d’aujourd’hui.
Les transformations de la ville
Après 1853, une politique d’aménagement semblable à celle que mène Haussmann à Paris est mise en œuvre , grâce à des emprunts, de 1854 à 1862, achèvement de la levée d’enceinte qui protège la ville contre les inondations du Thouet, financement de l’abattoir, nouvel hôtel de ville, commencé en 1858, le théâtre, commencé en 1864, clocher de Saint-Nicolas, égouts, construction de l’hôtel de commandement. L’architecte Joly-Leterme est à l’origine de la plupart de ces constructions. Cette politique privilégie le monumental, donnant à la ville son visage définitif sur la Loire.
En 1900, c’est « la belle époque » pour Saumur qui est à son apogée. C’est une sous-préfecture de renom comme en témoignent des récits de voyage aux archives départementales.
En 1900, Saumur compte 16440 habitants. C’est la 3ème ville du département avant Angers et Cholet. En 1872, elle est dépassée par Cholet. Aujourd’hui , elle a 22000 habitants et Cholet 56000.
Une faible croissance démographique
On meurt plus à Saumur qu’ailleurs, la population est pauvre et il y a une grande insalubrité dans le quartier du Fenêt. On naît moins, les classes populaires n’ont pas beaucoup d’enfants, à l’époque, 2 par famille. Les grandes familles en ont plus. Les hommes sont plus nombreux, beaucoup d’ouvriers, de compagnons, domestiques. Les vignerons ont beaucoup d’enfants !
Le travail des Saumurois
3 % des Saumurois travaillent dans l’agriculture
46 % dans le secteur industriel et artisanal, (industries des vins champagnisés(
22 % sont employés de commerce
12 % de domestiques, ceci est lié à l’existence de 15 % de rentiers ou propriétaires qui emploient des domestiques.
Riches et Pauvres
La richesse appartenait à 13 % de défunts des classes supérieures qui possèdent 55 % de la fortune, alors que 33 % des classes populaires n’ont que 2,4 % de la fortune.
Ces Saumurois si divers se rencontrent-ils ? dans le quartier Saint-Pierre vivent de nombreux journaliers, commerçants et artisans ainsi que des fonctionnaires et des rentiers. Le quartier Saint-Nicolas est à la fois un quartier d’artisans de commerçants, mais aussi de propriétaires-rentiers, de militaires. Les faubourgs du Fenêt et Saint-Michel sont les plus pauvres.
à suivre
D’après la conférence de Geoffrey Ratouis « Saumur en 1900 » et le livre « Histoire de Saumur « Hubert Landais, éditions Privat.