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21 avril 2011 4 21 /04 /avril /2011 17:23

Poésie du Jeudi chez les Croqueurs de Mots, thème "Mystère" proposé par M'ammette

 

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Quand nul ne la regarde

  La mer n’est plus la mer,

Elle est ce que nous sommes

  Lorsque nul ne nous voit.

 

  Elle a d’autres  poissons,

  D’autres vagues aussi.

 

  C’est la mer pour la mer

  Et pour ceux qui en rêvent

  Comme je fais ici.

 

  Si nul ne pense à moi

  Je cesse d'exister.

 


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17 avril 2011 7 17 /04 /avril /2011 12:40

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Les têtes fines aux corps frêles

Dépassent les verts imposants

Elles écoutent les bruits du temps

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16 avril 2011 6 16 /04 /avril /2011 10:55

C.P.E. Bach est issu d’une importante dynastie de musiciens de Thuringe. On dénombre plus de 80 Bach musiciens de la même famille remontant au XVIe siècle.

Carl Philipp Emmanuel Bach  (né à Weimar en 1714 et mort en 1788 à Hambourg) est une figure déterminante dans la transition du baroque au style classique de Haydn et Mozart.  « Il est le père, nous sommes des enfants » dit Mozart à son sujet. Après 1750, il est la référence de jouer « manière Bach », c'est-à-dire une façon de jouer élégante, apportant le repos, des caractéristiques que Mozart et Haydn apprécient.

Ses concertos forment un lien crucial entre la ritournelle baroque de Vivaldi et le concerto purement classique de Mozart. Le Magnificat de 1749 , composé à Berlin est l’œuvre la mieux connue.

http://www.uquebec.ca/musique/catal/baccp/bachbio.html

 

 

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14 avril 2011 4 14 /04 /avril /2011 11:58

Poésie du Jeuidi chez les Croqueurs de Mots , thème "Jeu, Jouer ou jouet"

 proposé par M'annett  

 

A quoi bon me fracasser,

dit l’oiseau sachant chanter

au chasseur sachant chasser Oiseau.jpg

qui voulait le fricasser.

 

Si tu me fais trépasser,

chasseur au cœur desséché

tu n’entendras plus chanter

l’oiseau que tu pourchassais.

 

Mais le chasseur très froissé

dit à l’oiseau tracassé :

Je n’aime pas la musique

et tire un coup de fusique.

 

Le chasseur manque l’oiseau

qui s’envole et qui se moque.

Le chasseur se sent bien sot,

et l’oiseau lui fait la nique.

 

Après tout, dit le chasseur,

j’aime beaucoup la musique.

Moi-z-aussi dit le siffleur

se perchant sur le fusique.

 

Extrait des nouvelles enfantasques, poèmes et collages, Gallimard - 1983

 

Claude Roy (1915-1997) est poète et humaniste. Une phrase à propos de lui par Catherine Réault-Crosnier dans la page qu'elle lui consacre :

"Chez Claude Roy, il y  a deux facettes, l'homme sérieux, le penseur philosophe et le poète rêveur qui veut rire de tout, jouer avec les mots comme dans "l'oiseau".

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7 avril 2011 4 07 /04 /avril /2011 16:31

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A l’aube printanière

Les corolles multicolores

Préparent leurs chants secrets

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2 avril 2011 6 02 /04 /avril /2011 20:40

 

 

Maurice Ravel compose en 1905 son recueil Miroirs,  comprenant cinq pièces « Oiseaux tristes », « Une barque sur l’océan », « Noctuelles », « Alborada del Gracioso », « La vallée des cloches »

Ces Miroirs « forment un recueil de pièces pour piano qui marquent dans mon évolution harmonique un changement assez considérable pour avoir décontenancé les musiciens les plus accoutumés jusqu’alors à ma manière », écrit Ravel en 1928 dans son Esquisse biographique.

Dédiée au peintre Paul Sordes, « Une barque sur l’océan » est d’une écriture purement pianistique.

On écoute les vaguelettes venant mourir sur la plage, le balancement de la barque sur la mer.

Le dessin des notes arpégées sur la partition, fait entendre le bruit rythmé et inlassable de l’océan.

Transposer le réel dans une autre matière et une autre lumière,  et le donner à voir dans le miroir de la musique, sans faire apparaitre le musicien qui s’efface derrière ce miroir, c’est le but atteint par ce compositeur de trente ans.

 

Source : http://expositions.bnf.fr/lamer/grand/122.htm

 

 

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25 mars 2011 5 25 /03 /mars /2011 10:08

 

 

 

 L’œil rond,  gris,  entouré d’un halo de lumière fixe la terre dansante dans la nuit.

Sur la surface de la lune, se découvrent les cratères immenses, l’imparable gris uniforme apaise le regard. 

 

-         Que regardes-tu Bernard ?

-         Un détail !

-         Quel détail ?

-         Là, tu vois sur le côté, ce point ?

-         Non,  je ne vois rien !

-         Mais si ! un animal…

-         Un animal sur la lune ? Tu rêves !

-         Non, non, j’en suis sûr, un escargot !

-         Allons Bernard, tu veux me faire rire !

-         Même, il laisse une trace dans le gris..

-          Et où va-t-il ?

-         J’en sais rien ! en suivant la trace, il fait le tour sans doute !

-         L’œil de Bernard réfléchit la lune et le minuscule escargot.

-         Philippe regarde le tableau qui s’offre à lui dans l’œil de Bernard et rêve de la lune peuplée d’animaux géants, d’herbes hautes et d’arbres colorés...

-         Il secoue la tête, songeur.

-         Bernard ?

-         Quoi ?

-         Et si il y en avait un autre ?

 

 

 

 

 

Alice

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24 mars 2011 4 24 /03 /mars /2011 17:07

Jeudi en Poésie chez les " Croqueurs de Mots" thème "l'Infini" proposé par Catiechris

 

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Toujours elle me fut chère cette colline solitaire
et cette haie qui dérobe au regard
tant de pans de l'extrême horizon.
Mais demeurant assis et contemplant,
au-delà d'elle, dans ma pensée j'invente
des espaces illimités, des silences surhumains
et une quiétude profonde ; où peu s'en faut
que le cœur ne s'épouvante.
Et comme j'entends le vent
bruire dans ces feuillages, je vais comparant
ce silence infini à cette voix :
en moi reviennent l'éternel,
et les saisons mortes et la présente
qui vit, et sa sonorité. Ainsi,
dans cette immensité, se noie ma pensée :
et le naufrage m'est doux dans cette mer

 

Giacomo Leopardi (1798-1837) écrit « L’Infini » en 1819. Ce poème s’intègre dans son unique recueil de poèmes « Canti » (Les Chants).L’Infini met en jeu la mémoire, les sensations et l’imagination.
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21 mars 2011 1 21 /03 /mars /2011 14:31

 

 J'ai choisi pour accompagner les poèmes de René Depestre,  le premier mouvement de la symphonie n°'4 de Brahms, mélodie captivante, sensuelle , qui  déploie quelque chose de ample, de vaste, comme un paysage infini vers la liberté.

 

Voyage à dos de cerisier 1

 

L'ailleurs mondial des fleurs de cerisier

Offre à l'aventure des poètes

une nouvelle mer à traverser.

*

La tendresse des poètes voyages

en baleine bleue autour du monde,

les cerisiers en fleurs aident à sauver

cette espèce en voie de disparition.

*

Au Japon, le cerisier en fleurs

sert de poste restante

aux poètes sans domicile fixe.

*

A kyoto, cette année-là,

la force d'un cerisier

a sauté dans ma vie

en femme de solaire compagnie.

 

Voyage à dos de cerisier 3

 

Le plomb que le cerisier

met aux ailes de la barbarie

promet à ma poésie

de sortir la nuit sans escorte.

*

Dans le temps du cerisier

mon malheur d’haïtien

observe un silence d’océan.

*

La chance de mon destin

c’est d’avoir pu voyager en beauté

à dos de cerisier en fleurs.

 

Poèmes de René  Depestre

René Depestre est un poète et écrivain né le 29 août 1926 à Jacmel en Haïti. Il publie le recueil Etincelles en 1945, début de sa carrière littéraire.  Engagé dans la vie politique de son pays, il connaît l’emprisonnement, l’exil, et vit de très près les soubresauts politiques de Cuba et d’Haîti . De retour en France depuis 1978, il poursuit son œuvre, actuellement dans l’Aude.

Pour en savoir plus sur sa vie et son oeuvre :

http://www.bm-limoges.fr/espace-auteur/depestre/auteur-biographie.php

 

 

Inédit _ Printemps des Poètes

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10 mars 2011 4 10 /03 /mars /2011 14:03

Poésie du Jeudi chez les Croqueurs de mots, proposé par

Lilie-Norlane

 

Dans cet extrait, Christian Bobin s’adresse au  lecteur.

L’histoire que tu vis, celle de chaque jour, est simple, donc incompréhensible. Aucun  livre n’en fait mention, aucune lanterne de papier ne l’éclaire. Regarde. L’essentiel est dans ce que tu oublies et qui se tient devant toi. C’est par l’infime que tu trouveras l’infini, par ce calme regard sur l’ombre bleue, peinte sur une tasse de porcelaine blanche.

 

L’âme, sans doute, est imprégnée de cette couleur, ainsi que de lambeaux de vieux français et de chants anonymes, éternels comme l’aurore, celle qui chaque jour se lève.

 

Extrait de  «  Le Colporteur »  dans  L’enchantement simple   p 132  édité par             la NRF Poésie/Gallimard

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