Jeudi en poésie : Aspiration

En tirant sur sa cigarette
Il aspire bien des choses
Des arbres un phono
Un rasoir des bretelles
Un soir qu'il avait du vague-à-l'âme
Il a aspiré une cathédrale
C'est ainsi qu'il devient bedeau



                            Paul Vincensini (1930-1985) (Archiviste du vent, 1986)

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Comments

[ADAMANTE]

Je ne connaissais pas ce poème, j'adore la fin. adamante

[Jeanne Fadosi]

C'est formidable de découvrir des poètes grâce aux jeudi en poésie.

[Bruno]

L'archiviste du vent, aspire dans ses volutes de fumée les rêves les plus invraisemblables pour en extraire la réalité.

[Alice]

D'où une grande bibliothèque faite de rêves dans les nuages

[Lilie]

C'est un poème qui donne envie de continuer : on peut sûrement aspirer plein de choses en tirant sur une cigarette ! C'est souvent le plaisir des surréalistes : la langue est libre.

[Alice]

oui , à partir de 1930, les surréalistes s'attachent aux effets mystérieux de l'image qui peuvent émaner d'eux pour fabriquer des poèmes surréalistes, (j'ai lu un petit peu pour te répondre :-),
l'auteur ici est dans cet ordre là, il me semble . Notre imaginaire attrape aisément ses images et s'en nourrit avec plaisir. J'ai bien aimé lire ce poème.

[Alice]

J'aime bien cet esprit surréaliste, qui déraisonne et poétise à la fois, à re lire avec plaisir
ton poème plein d'humour pour le jeudi en poésie ! amitiés

[amtealty bougnen]

 je ne connaisais ni le poème ni l'auteur
 j'aime merci pour cette découverte
 bisous de la grandmère de bretagne