Sur le boulevard des Ortolans, c’est un trafic intense d’oiseaux multicolores. Les oiseaux se sont regroupés ici, on ne sait pourquoi. Est-ce les noisetiers et la compagnie des écureuils qui les attirent, nul ne le sait. Ils se promènent, jacassent, croassent, lancent quelques trilles, se pavanent, se dandinent, sautillent pour certains.
Sur le boulevard des Trompettes de la mort, c’est différent. Lieu de rendez-vous de tous les insectes. C’est un immense concert de frottements d’ailes, de bourdonnements, seul le chant d’un grillon dépare parfois cette danse macabre. Le nuage gris noir, brillant, virevolte , tourbillonne, étourdit celui qui s’égare.
Au croisement des deux voies, la rencontre des uns et des autres compliquent quelque peu leur train-train quotidien. Ce n’est pas une histoire d’amour qui se joue là !
Les uns volent dans les plumes des autres, tandis que les autres s’exercent à des piqués et loopings en gobant tout ce qu’ils trouvent sur leur route !
Au centre de la ville, place de la Fontaine, l’eau claire et transparente entoure Le Héron, une fort belle sculpture. Les poissons rouges se dorent au soleil, puis reprennent des courses poursuites.
Dans les maisons autour, le lion, le renard, le rat, vaquent à leurs occupations.
Trois heures s’égrènent. Une journée pareille aux autres dans cette ville méridionale..
Alice